Les femmes et les jeunes filles dans des situations de crise humanitaire
Les crises humanitaires provoquées par des catastrophes naturelles, des conflits ou des maladies représentent un véritable défi pour les services de planification familiale. L’accès aux soins peut être grandement compromis en temps de crise, mais les besoins en santé reproductive des femmes ne disparaissent pas. Lorsque le Népal a été touché par un tremblement de terre dévastateur en avril 2015, on a estimé que 2 millions de femmes et de filles en âge de procréer et 126 000 femmes enceintes figuraient parmi les survivants (voir le récit à ce sujet). UNFPA et IPPF se sont rapidement associés et, en quelques jours, ils ont pu installer des camps de santé mobiles pour fournir les soins de reproduction indispensables. UNFPA et IPPF ont également joué un rôle très important dans la prestation de soins de reproduction pendant la crise d’Ebola, avec de nombreux autres partenaires (voir le récit à ce sujet).
Plus de la moitié des décès chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants se produisent dans des situations de crise humanitaire et les défis en matière de santé sont particulièrement graves dans les populations déplacées. En outre, malheureusement, lorsque l’ordre social est perturbé, les femmes et les jeunes filles sont exposées à un plus grand risque d’agression, de contrainte et d’exploitation sexuelles. La Stratégie Mondiale pour la Santé des Femmes, des Enfants et des Adolescents répond à ces inquiétudes en se concentrant davantage sur les situations de crise humanitaire et les conditions difficiles, et en incitant les programmes d’intervention d’urgence à prendre en compte les besoins de santé reproductive spécifiques des femmes et des jeunes filles.