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ATTEINDRE LES ENGAGEMENTS : POINTS MARQUANTS 2014-2015

Tous les pays engagés sont invités à fournir des mises à jour annuelles officielles sur la progression effectuée en vue de leurs objectifs FP2020. Dans cette section, nous soulignons quelques-unes des réussites de l’an passé : des engagements spécifiques qui ont été atteints ou des améliorations notables qui ont été enregistrées.

MALAWI
Le Malawi a rempli l’un de ses engagements FP2020 clés cette année, avec une loi historique relevant l’âge du mariage de 15 à 18 ans. La loi Mariage, divorce et relations familiales 2015 est un accomplissement juridique important dans le cheminement vers l’élimination du mariage des enfants et représente une grande victoire des droits de l’homme pour les filles et les femmes. La prochaine tâche du Malawi est de modifier la constitution pour l’aligner sur la nouvelle loi.

En mars 2015, le ministère de la Santé a commencé à développer un plan d’application chiffré (PAC) pour la stratégie FP2020 du Malawi. Le processus intensif de cinq mois pour développer le PAC a été soutenu par l’USAID, FP2020 et l’UNFPA et comprenait des consultations à grande échelle avec des leaders traditionnels et religieux locaux, des parties prenantes d’organisations nongouvernementales (ONG) et de la société civile, ainsi que des prestataires de services. Le Plan d’application chiffré de planification familiale du Malawi 2016–2020 ainsi élaboré a été lancé en septembre 2015.

Voir l'annexe 2 pour la liste des pays preneurs d’engagement

NIGERIA
Lors de la Troisième conférence sur la planification familiale au Nigeria en novembre 2014, le ministère fédéral de la Santé (FMOH, Federal Ministry of Health) a dévoilé le Plan de planification familiale du Nigeria (Plan de renforcement) 2014–2018. Le plan définit l’ambitieux engagement FP2020 du Nigeria, y compris l’objectif de faire progresser le taux de prévalence contraceptive (TPC) parmi les femmes mariées de 15 % à 36 % d’ici 2018. Le coût total de la mise en œuvre du plan est estimé à 603 millions USD. Le FMOH et ses partenaires travaillent actuellement avec les États pour développer des plans d’application chiffrés pour les activités au niveau des États visant à soutenir la stratégie nationale.

L’un des engagements FP2020 du Nigeria est de créer des opportunités pour le marketing social des contraceptifs. Le marketing social peut atténuer certaines barrières socioculturelles à la planification familiale, telles que les restrictions religieuses, la préférence culturelle pour les familles nombreuses et le manque de pouvoir de décision des femmes. DKT Nigeria utilise le marketing social pour fournir une grande variété d’options de contraception aux consommateurs nigérians, notamment des préservatifs, des DIU, des contraceptifs oraux, des contraceptifs d’urgence, des contraceptifs injectables et des implants. En 2014, DKT Nigeria est devenu le premier programme sur le continent africain à commercialiser Sayana® Press.

KENYA
En 2014, le Kenya a enregistré une forte augmentation de son taux de prévalence contraceptive (TPC) chez les femmes mariées. Ce dernier est passé de 46 % en 2009 à 58 %^.7,8. Cela a outrepassé l’objectif du gouvernement, qui était d’atteindre les 56 % de TPC d’ici 2015. Une grande partie de l’amélioration est à mettre sur le compte du passage du Kenya à une distribution au niveau communautaire de contraceptifs injectables : un effort national mené par le Ministère de la Santé et Jhpiego avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates. Les données ont aussi révélé une augmentation particulièrement marquée du TPC parmi les populations pauvres vivant en milieux urbains. Le taux pour cette tranche de la population a augmenté de 14 points entre 2009 et 2014. Cette bonne nouvelle suggère que l’Initiative de santé reproductive urbaine sur cinq ans au Kenya (Tupange), qui est elle aussi une collaboration entre le Ministère de la Santé, Jhpiego et la Fondation Bill & Melinda Gates, a eu un impact significatif.

Au même moment, le Kenya fait face au défi de transition vers un système politique décentralisé. Depuis son engagement FP2020 en 2012, le Kenya est passé à un système de gouvernement à deux niveaux et la plupart des fonctions de santé ont été dévolues aux gouvernements de comtés. Mais le Conseil national pour la population et le développement et ses partenaires travaillent avec les comtés pour renforcer leur capacité à soutenir et à mettre en œuvre les politiques de planification familiale. En savoir plus sur la planification familiale au Kenya.

ZAMBIE
La Zambie a également enregistré une amélioration significative de son TPC en passant de 33 % au moment de son engagement FP2020 à 45 % lors du dernier sondage.⁹ Si cette tendance continue, l’objectif stratégique du gouvernement qui consistait à atteindre 58 % de TPC d’ici 2020 est susceptible d’être dépassé.

Une partie de la réussite de la Zambie peut s’expliquer par le fait que son budget pour la planification familiale a été doublé : un engagement FP2020 clé qui a désormais été atteint. La stratégie FP2020 de la Zambie est menée par le Ministère du Développement communautaire de la santé maternelle et infantile, tandis qu’un solide Groupe de travail technique (GTT) multisectoriel supervise l’application. Le GTT est coprésidé par le Ministère et l’UNFPA et comprend des représentants de la société civile, ainsi que d’autres partenaires. Le Ministère a d’ores et déjà commencé à former des GTT dans les provinces pour s’assurer que les initiatives de planification familiale nationales soient étendues au niveau local.

Si cette tendance se maintient, l’objectif stratégique du gouvernement qui consistait à atteindre 58 pourcent de TPC d’ici 2020 sera probablement dépassé. Une partie de la réussite de la Zambie peut s’expliquer par la multiplication par deux de son budget pour la planification familiale : un engagement FP2020 clé qui a désormais été atteint.

TOGO
Le Togo a annoncé son engagement au à FP2020 en décembre 2014 (voir l’essai du Dr Gado Agarassi Napo-Koura) et progresse déjà rapidement au niveau de ses engagements. Des réunions régionales dans les six régions sanitaires du pays ont été tenues en juillet 2015 pour diffuser le Plan d’action pour le repositionnement de la planification familiale au Togo 2013-2017, avec la participation de toutes les parties prenantes de la planification familiale. Le gouvernement a évalué un service de distribution communautaire de contraceptifs, y compris des contraceptifs injectables, et a approuvé son lancement. Un programme Informed Push Model pilote a été lancé dans la région maritime et la région des plateaux pour améliorer l’approvisionnement en contraceptifs et des stratégies novatrices sont mises en œuvre pour améliorer l’accessibilité aux services de planification familiale.

CAMEROUN
En février 2015, le Cameroun a tenu sa première semaine de mobilisation pour la planification familiale, qui s’est traduite en engagements publics de dirigeants politiques, de ministres des gouvernements et d’élus. Le Plan opérationnel de planification familiale 2015-2020 a été lancé et diffusé aux parties prenantes de la planification familiale la même semaine et la rubrique budgétaire nationale consacrée aux produits contraceptifs est passée de 80 millions FCFA à 90 millions FCFA. Au cours de l’année passée, le gouvernement a également formé un comité sur la sécurité des contraceptifs, a approuvé le lancement de Implanon NXT™ et Sayana Press®, a formé 690 professionnels de la santé en matière de planification familiale et a lancé le programme SMS for Life pour recueillir des données sur les niveaux des stocks de contraceptifs dans 22 districts de 6 régions.

BENIN
Le Bénin s’est engagé dans le partenariat FP2020 en 2013, avec comme promesse ambitieuse d’augmenter progressivement son enveloppe budgétaire pour la contraception et de passer de 20 millions CFA à 250 millions CFA. Après seulement deux ans, cet engagement est en passe d’être tenu. En 2014, le gouvernement a doublé sa dotation budgétaire pour la contraception, atteignant ainsi 40 millions CFA, avant de l’augmenter à nouveau en 2015 pour atteindre 200 millions CFA. Désormais, la tâche du Bénin est de garantir une place permanente dans le budget du ministère de la Santé de sorte que cette dotation soit maintenue.